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why'd you only call me when you're high (avalon)
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Mer 30 Oct - 11:47


" why'd you only call me when you're high ? "
(avaton)


La Lune est pleine et se dresse de toute splendeur dans le ciel, rayonnant les rues de West Hills comme elle peut. J'la remarque depuis le salon, depuis le canapé que j'ai encore squatter cette nuit. Je préfère m'éclipser de la chambre nuptiale, quitter le nid quand mes pensées sont périmées, envenimées par ces foutus corps masculins en sueur. Je préfère m'exiler pour que Izzie ne se doute de rien, pour la protéger. Cela fait trois heures que je n'arrive pas à fermer les yeux, trois heures que j'essaye de tuer les images qui reviennent me torturer sans cesse. Seule la Lune et son aura ont pu me calmer un temps soit peu. Elle est belle suspendue tout là-haut, elle est presque magique, elle brille d'une lueur argentée. C'est agréable, ça ralentit même mon rythme cardiaque. J'continue de la fixer et d'essayer d'observer les cratères qu'on peut normalement voir à sa surface. Elle est loin alors je perds mon regard dedans. Et au fur-et-à mesure, la chaleur à mon entrejambe, frustrante et douloureuse, s'évanouit. Et la fatigue revient achever le corps, je me laisse sombrer en masse contre le rembourrage réchauffé du canapé. Profiter des quelques heures de sommeil qu'il me reste.

(...)

La lueur du jour s'élève et persiste dans le ciel malgré mes grognements mécontents. Casse-toi le Soleil, rends-moi mon amie, la Lune. Mais il ne m'écoute, il continue de s'élever dans le ciel ce petit con, de se pavaner. Au bout d'un moment, il tape si fort que je rends les armes. Il est temps de se lever, d'aller sombrer dans son quotidien morose. Izzie doit encore être en haut, les yeux à poing fermé, imbibée dans des rêves féminins. J'espère qu'elle y restera le plus longtemps possible. Je n'aime pas lui mentir, mais il est trop tard pour regretter les décisions passées. Je lui ai dis que je travaillais dans une boîte publicitaire qui existe vraiment, alors qu'en fait je mate à travers une caméra le corps d'hommes qui se lèchent les couilles. C'est humiliant mais le pire c'est que ça m'laisse pas indifférent. Et ça. Je n'avais pas du tout anticiper ça quand j'ai accepté le job. Maintenant, ça ruine ma vie de couple, ma vie tout court. J'suis obligé de dormir dans le salon, obligé d'attendre plusieurs minutes dans la voiture pour me remettre de la journée de travail, obligé à ne plus être moi-même avec Izzie alors qu'elle était la seule personne avec qui je pouvais me confier. Tout ceci n'est plus et je dois vivre avec mes erreurs. J'pourrai démissionner, mais le mal est déjà fait, Izzie poserait trop de questions à ce sujet, et on a besoin de ce fric que je ramène à la fin du mois. Les céréales de ce matin ne s'achètent pas toutes seules.
J'en prends d'ailleurs un grand bol et y verse du lait, quand mon ouïe intercepte un petit bruit venant de l'entrée. Ostensiblement, je fronce des sourcils, la curiosité et l'inquiétude s'éveillant brusquement. Qu'est-ce que c'est encore cette merde ? Dans ce quartier, il faut s'attendre à tout, c'est ce pourquoi je garde cette batte de baseball juste à côté de la porte. Au moins, je suis armé à toute éventualité. Je prends donc cette dernière en pleine main et ouvre rapidement la porte, le regard intrusif et menaçant (et fatigué, j'ressemble sûrement à un zombie, j'dois bien faire peur). Et puis, j'remarque une petite masse juste sous mes yeux. You gotta be kidding me. C'est qui ce punk encore ? Je le pousse du bout du pieds pour qu'il se réveille. « Hey oh, c'pas un banc public ici ma gueule. Casse-toi d'chez moi. » J'ai l'air vénère, mais en même temps ça fait la deuxième fois que ça m'arrive, j'suis pas Mère Teresa. J'vais te le virer bien proprement tu vas v-. Je m'arrête et abaisse la batte en reconnaissant le visage du gamin. C'est pas possible. Un élan de colère mêlé à la pitié m'empêche de le virer et me font lever les yeux au ciel. Pourquoi moi ? Je n'en ai aucune putain d'idée. Je le connais, je l'ai déjà aidé, et ça me suffit pour ne pas l'envoyer balader. Foutu gosse. La vérité, c'est que c'est même pas un enfant... il a quoi ? Une vingtaine d'année ? Mais il a l'air complètement paumé dans ce monde, alors c'est tout comme s'il était un gosse. Qu'est-ce que foutent les parents sérieux ? C'est une chose qui te fout la rage au cœur. Occupez-vous de vos mioches, merde ! « Tiens, tiens, c'est toi. Qu'est-ce que tu fous ici ? T'as du culot d'revenir après la dernière fois. » Ouai, il ne s'était pas très bien comporté, alors je l'ai mis dehors, malgré moi. Peut-être qu'il a changé ? Peut-être qu'il est encore plus dans la merde ? Est-ce que je vais avoir le courage de nier sa présence sous mon porche ? Non. Ma fibre paternelle et ma vie merdique que je dois oublier ne seront pas d'accord.
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Mer 30 Oct - 18:04


why'd you only call me when you're high ?
(☾☾) --/ avaton #1


Gamin esseulé, voilà ce qu'était Avalon à ce moment précis. Il se demandait ce qu'il devait faire, tournant en rond sur ce qu'il n'arrivait pas à trouver. Qui il était. Où était ses vrais parents? Pourquoi l'avait-il abandonné? Avalon leur en voulait. A cause de tout ça, il s'était retrouvé à la rue, volant de quoi manger, vendant de la drogue à des drogués comme lui. Le petit prince de Californie s'était retrouvé au bas de l'échelle. Il n'en pouvait plus. Et il avait toujours besoin de sa dose, n'hésitant pas à se servir dans ce qu'il devait vendre. Il en avait rien à faire. Il rigolait même face au boss. Gamin prétentieux, gosse de riche, à qui toutes les portes étaient ouvertes mais qu'il avait brusquement refermé. Son paternel adoptif le voyait déjà à Berkeley ou Harvard. S'il le voyait maintenant, il serait fou de rage. Mais c'était Avalon qui était fou de rage. Peut être que ça se serait déroulé autrement si on lui avait dit qu'il avait été adopté. Il aurait peut être compris. Mais non. Il avait fallu qu'on le lui cache. C'était comme ça chez les Goldstein, prends ces 500 dollars, ferme ta gueule et fais comme si de rien n'était.

Cette nuit là, il avait rien vendu ou très peu. Tant mieux ça en faisait plus pour lui sur le dos du boss. Il avait sniffé un peu de coke, se sentant évader pour quelques heures. Il avait traîné dans le coin au cas où et vers 4h du matin, ses pieds avaient décidé de l'amener là où il avait été quelques temps auparavant. Quelqu'un l'avait hébergé, Avalon s'était senti en confiance, un peu trop et il avait tout gâché. Son côté adolescent voyait en l'homme qui l'hébergeait une figure paternelle et bienveillante et son hyper attachement l'avait rendu désagréable. Avalon s'était retrouvé dehors. Mais là, il s'était installé sur le perron, a moitié caché par son gros manteau qu'il avait depuis sa fugue. Comme un souvenir qui le rattachait à Los Angeles. A son ancienne vie. Il avait encore des regrets. La vie dans la rue n'avait rien de géniale. Au contraire, parfois, son côté enfant ressortait et il avait peur. Peur de ne voir le lendemain. Peur que ça finisse mal pour lui. Quelques heures passèrent et la porte s'ouvrit enfin. Avalon dormait à moitié. Une voix le chassait. Cette voix était familière. Alors il se réveilla et il se leva. Que pouvait-il dire pour s'excuser? A part, un "je suis désolé".

"Je voulais m'excuser... d'avoir réagi comme ça la dernière fois...La rue n'est plus très sûre et je voulais savoir si je pouvais venir quelques jours..."

Excuses bateau. Il voulait éviter de dire qu'il allait très mal. Qu'il ne savait plus qui il était et qu'il ne savait plus quoi faire. Qu'il plongeait de plus en plus dans la drogue et que son boss n'allait pas apprécier s'il voyait le stock descendre et peu de recettes. Non, tout ça, il le gardait pour lui.
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Jeu 31 Oct - 9:58


" why'd you only call me when you're high ? "
(avaton)


Le gamin semble encore plongé dans son sommeil cathartique alors j'pose la batte contre le mur derrière la porte et décide d'être un peu plus calme la prochaine fois que je lui parle. Il n'a pas l'air en grande forme, mais qui le serait en vivant dans la rue comme un clodo ? Seulement, depuis la dernière fois que tu l'as vu, un truc a changé dans son regard. Il s'est sûrement heurté encore plus aux aléas de la vie, à des gros connards qui ont veulent profiter de lui. Et ouai, c'est ce qui se passe ici, à West Hills. Y'a pas de gratte-ciel et de villas grandioses, y'a pas de paillettes, seulement la pauvreté et le désespoir qui poussent à faire des conneries. Les secondes passées à observer le gosse me dévie de l'idée de le chasser de mon porche. Un truc en moi coince, se révolte, a pitié de ce grand garçon qui n'a aucun lieu où se réfugier à part ma maison. C'est chaud quand on y pense un peu plus. J'veux dire, il pourrait aller n'importe où, mais il préfère se terrer chez moi. Moi qui ne l'ait pourtant croisé que deux fois. Moi, un inconnu en gros. Et pourtant, il compte sur ma personne quand tout va mal. Car tout semble mal aller pour lui, rien que son regard trahit une frayeur sans égale. Dans quelle merde s'est-il encore roulé ? Sincèrement, j'ose même pas imaginé, alors j'aime mieux le lui demander. Ouai, qu'est-ce que tu fous là ? La dernière fois, je l'ai sorti de cette maison par la peau du cul, alors il doit avoir une raison solide pour revenir.
Sa réponse ne se fait pas attendre et il s'excuse platement même si c'est le moindre de ses soucis. La raison de ces derniers arrive d'ailleurs peu après. Les rues, pas sûres ? Sans blague, tu m'en diras autant. Je fais le dur mais au fond je compatis, vous imaginez que j'ai un cœur de pierre. J'soupire pour évacuer l'hésitation et les émotions qui vont avec. J'soupire et je le regarde de travers. « Si tu veux entrer, va falloir être un peu plus précis qu'ça. Et surtout, ne pas m'raconter d'la merde comme l'autre fois. C'est chez moi ici, tu m'dis ce qu'il t'arrive vraiment ou tu rentres pas. » Je fais le démagogue à deux balles, mais comprends-moi un minimum. J'sais pas dans quelle affaire il traine le gamin. Ça s'trouve, il est recherché par les flics ou par un gang du quartier. J'veux pas passer quarante-huit heures au poste, ni me faire péter les deux genoux et me r'trouver handicapé pour le reste de ma vie.
Allez, crache le morceau petit.
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Ven 1 Nov - 14:48


why'd you only call me when you're high ?
(☾☾) --/ avaton #1


Il ne savait plus vraiment qui il était, où il était. La brume de la drogue était encore dans son cerveau. Ou peut être qu'elle ne faisait plus effet et Avalon était vraiment un gosse paumé. Pourquoi il était venu jusque ici? Pourquoi il ne s'était pas contenté d'aller dans un endroit abrité pour le reste de la nuit? Il avait besoin d'aide. Mais il n'en obtiendrait pas s'il ne disait pas la vérité. La vérité lui faisait peur. Trop peur. L'inconnu aussi. Avalon commençait à avoir faim, à être pas bien. A presque vouloir rentrer et oublier sa recherche d'identité. Mais non, il n'avait pas le droit d'abandonner. Il avait juste le droit à faire des conneries. Et il en faisait.

La voix lointaine lui demandait aussi la vérité, sinon il resterait là. Avalon avait le coeur qui battait trop vite, l'angoisse qui le prenait, la peur, cette peur qui s'installait en lui. Mais il devrait parler.

" Je... j'ai perdu qui j'étais ... il y 4 ans... quand j'ai fugué.. J'ai appris que j'avais été adopté alors j'ai eu tellement mal... Je me suis cassé de chez moi... j'ai tout abandonné, ma vie, le lycée, ma famille adoptive... j'ai déconné avec l'alcool, avec la drogue... avant de partir à la recherche de mes origines.. ca m'a amené ici... mais j'étais à la rue, alors j'ai écouté ce type et je vends de la drogue depuis.... Je sais que mon père est ici... mais je ne sais pas qui c'est... Et je serais probablement crevé avant de le savoir... J'ai pris dans ce que je devais vendre pour tenir le coup... mais je ne tiens pas... je suis accro"

Il avait voulu la vérité, il l'avait eu. Aux oreilles d'Avalon, ça sonnait tellement pitoyable et idiot. Il n'était qu'un idiot qui avait quitté une vie de riche pour finir miséreux et à la rue. Pour un paternel qui en aurait surement rien à foutre de lui.

"Je peux pas retourner là- bas... c'est pas chez moi, c'est pas ma vie, j'y ai pas droit..."

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Sam 2 Nov - 11:49


" why'd you only call me when you're high ? "
(avaton)


Vivre dans la rue, survivre comme ça, sans rien, sans chez-soi, sans bouffe, avec seulement des habits sur lui, j'me doute bien qu'il traîne dans des affaires louches. C'est pas possible d'être encore en vie dans le cas contraire. Ici, sur Terre, tout a un prix, alors il faut se donner les moyens, et comme beaucoup de jeunes du quartier, le petit a du racler la merde des trottoirs ou autre pour avoir une chance de voir la lueur du lendemain matin. Ce que je lui demande, ce que je veux entendre de sa bouche, en gros, c'est avec qui il a crapahuté et s'il a des problèmes avec ces gens. Ces derniers peuvent être dangereux, et pour rien au monde je ne les attirerai dans ma maison où ma copine dort encore à l'étage. J'suis pas suicidaire, je sais quoi faire pour ne pas m'attirer toutes les emmerdes du monde. Avoir un gang derrière les fesses en fait parti.
J'pensais que la question serait simple pour lui, mais apparemment il en a pas saisi tout le sens. Le gamin hésite beaucoup, semble assez intimidé sur le coup, et choisit certains mots avec attention. Et il se met à me raconter toute sa vie, enfin la majorité. J'reste là, planté devant lui, lui cachant l'entrée, comme un gros con, et je l'écoute déballer sa vie de merde. Ouai, c'est pas très reluisant, et le voir dans cet état me fait carrément mal au coeur. C'en serait presque gênant s'il était le seul dans son genre ici. Malheureusement, y'a bien des gosses de son âge qui sont encré dans la même merde que lui, si ce n'est plus. J'me mords la langue, j'regrette un peu de l'avoir bousculé, de pas avoir été précis dans ma question. Parce qu'il était pas obligé de me raconter tout ça, c'est son problème, ses affaires, son intimité. J'voulais juste savoir si je craignais quelque chose en le faisant entrer chez moi ou non. Mais le mal est fait, et on n'peut plus retourner en arrière.
Un silence malaisant s'éternise lorsqu'il finit son monologue. J'sais même pas quoi dire. J'me disais bien qu'il n'était pas originaire de ce quartier, mais de là à m'imaginer la fugue et tout le bordel... Je soupire, me damnant moi-même intérieurement pour les paroles que je vais prononcer. « Ok, tu peux rentrer, mais deux conditions. » Ouai, quand même, faut pas non plus rêver. J'suis pas une ONG moi, ni la bienveillance incarnée. J'ai été élevée à la dure et j'vois pas pourquoi la génération de jeunes d'aujourd'hui devraient être épargnée. Les claques qu'on se prend dans la vie, la morale dont nous assomme les parents, servent toujours à quelque chose, à mieux apprendre ce qu'il faut faire ou non. Mais comme le petit brun n'a plus de daron, c'est à moi que revient ce rôle. Alors, certes, j'vais pas l'être toute ma vie, faut pas déconner, mais j'peux essayer de l'être au moins pour quelques heures, quelques jours. « Primo, j'espère que t'as personne au cul, sinon c'est dehors. J'veux pas d'emmerdes, j'suis un citoyen honnête moi. » Enfin presque, certains s'amuseront à dire que c'est un sujet à débattre, mais ces gens-là j'les emmerde. « Deuzio, j'veux pas de drogue chez moi. Et j'suis sérieux sur ce point. » Mes yeux se fixent dans les siens pour déceler le moindre mensonge. Et bien qu'il ne semble pas clean pour l'instant, ses pupilles étant encore dilatées, il ne doit plus en avoir sur lui. Nonchalamment, je me décale donc et le laisse entrer. « Allez, entre. » Je referme rapidement la porte derrière moi pour le surveiller des deux yeux. Un vrai papa poule. « Fais pas trop d'bruit, y'a ma copine qui dort encore. T'as faim ? J'étais en train d'prendre le petit-déj. J'ai des céréales et du lait. » J'agite les deux aliments essentiels d'un petit-déjeuner et lui intime de s'assoir où il veut. Pas sur le canapé par contre, j'ai pas eu le temps de ranger ma couette et l'oreiller.
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