Quand bien même il s’agit d’un matin de week-end, Kenneth s’est levé tôt, comme il le fait chaque jours qui passe. C’est rare, pour lui, que de trainer au lit à moins d’avoir une bonne raison pour cela – maladie ou compagnie –, sinon, c’est avec le soleil qu’il se dresse, frais et énergique. Le blond n’a jamais eu de problèmes quant au fait de se réveiller, au contraire, à la seconde où ses yeux s’ouvrent, il serait capable de bondir sur ses jambes.

Eh, c’est que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Le studio n’est pas bien grand pour deux personnes, encore moins quand Ken n’a aucune gêne à s’étaler çà et là. Même en son absence, l’acteur sait faire preuve de présence de par ses affaires qui trainent encore. Bientôt deux semaines qu’il avait emménagé avec le plus jeune et ne le regrettait en aucune manière.

Après une brève douche – il en prendrait une plus approfondie après son sport –, Kenneth s’arrête un instant (pour ne pas dire plusieurs longues minutes) devant son reflet. Sa barbe recommence à pousser néanmoins, il n’a pas besoin de se raser aujourd’hui, tant mieux, il doit avouer qu’il se préfère comme ça. Ça fait plus mature, plus viril aussi. Il se frotte le menton de la paume et se redresse. Un joli sourire et des finger guns plus tard, le voilà à s’activer dans le coin cuisine, n’ayant que pour seul atour une serviette nouée autour de la taille. Ce n’est pas la gêne qui l’anime, encore moins la pudeur, c’est comme ça qu’il allume de la musique pendant que le mixeur vrille ses tympans. Ce n’est pas important, il essaye de se souvenir de la recette, un truc protéiné bon à prendre avant l’exercice, il parait. Banane, noix, vanille, une goutte de miel et un peu de lait. Dans le même temps, il bouge en rythme sur la musique.
Nothing I can see but you when you dance, dance, dance.
Il utilise la spatule comme micro d’appoint, bien qu’il ne chante pas, mimant seulement les paroles. Ken prendra le smoothie après le reste. Le blond remue les œufs brouillés dans la poêle et, à côté, les toasts commencent à dégager une délicieuse odeur de pain grillé.

Ce n'est qu'une nouvelle belle journée qui se lève.

La tête tournée vers son colocataire lorsque celui-ci s’adresse à lui en lui tapotant l’épaule, Ken lui offre un sourire d’excuse. Cependant, un pétillement d’énergie au fond de ses yeux bleus ne cessait de rayonner.
« Reconnais que t’aimes ça. » il éclate de rire avec un mouvement de hanches prononcé, clairement exagéré, puis, il poursuit « T’as un bon instinct, j’ai préparé pour toi aussi, ouai. il secoua la spatule à la proposition de boissons Nan, t’inquiète, j’ai déjà la boisson des champions. » et de l’ustensile en bois, il tapote sur le capot du mixeur. Dans sa foulée, Kenneth une partie des œufs brouillés dans une assiette qu’il tend à Melvyn. Il lui fait un clin d’œil amusé tout en mimant un baiser de loin « Avec les compliments du chef. »

Malgré lui, il se trémousse encore sur la musique qui résonne dans la pièce. Eh, au moins, le fait que Ken soit matinal, ça n’a pas que des mauvais côtés, il a déjà rangé le clic-clac qui lui sert de lit dans la pièce à vivre. Déjà ça qui ne trainera pas dans les pieds de son coloc’ ! Les deux assiettes pleines, il reposa la poêle pour s’emparer du conteneur avec sa mixture soi-disant protéinée, s’en remplissant un grand verre.

« Ah, au fait, demain j’passe chez ma mère, alors t’embête pas à prévoir le diner. » réalisant un peu tard que les deux informations ne font pas forcément sens, le faut blond ajoute « J’vais revenir les bras chargés de tupperware. C’est possible qu’on n’ait pas à cuisiner de la semaine. un éclat de rire qu’il ne retient pas Elle est persuadée qu’on est deux jeunes hommes en train de crever de faim sans une présence féminine pour nous faire à manger. » il souffle du nez avec un petit signe négatif de la tête. Eh, sa mère est vieux jeu, c’est comme ça.