six lovers
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dark paradise (anthoneth)
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Dim 17 Nov - 15:18


" Your soul is hunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead.
"
(anthoneth)


« Fais chier, putain. » Je maugrée dans ma barbe de quelques jours en sortant à l'extérieur pour m'allumer une clope. J'ai la rage et ça se voit dans mes yeux et sur mes joues où un feu s'embrase à une vitesse folle. J'ai la haine et la trique. Ouai, y'a peut-être ça aussi qui fait que j'suis énervé. Pourtant, je devrais avoir l'habitude maintenant, ça fait plus d'un mois que c'est comme ça, que ça dure. Et j'ai beau essayé d'enterrer les scènes que je vois dans un coin de ma tête, ça revient à chaque fois que je pose le regard sur ces putains de gays en chaleur. Alors, certes, il y a des jours mieux que d'autres, mais quand le blond peroxydé est là je m'attends pas à un miracle. C'est lui qui me fout le plus en rogne, parce qu'il n'arrête pas de me regarder quand il baise un autre. J'suis pas parano, je jure, je sais faire la différence entre un regard porté à la caméra et un porté au caméraman. J'me fais pas de film, même si parfois c'est si discret que j'en suis pas sûr. Le pire, c'est qu'il m'fout la chair de poule, il a le don de m'exciter comme pas possible. J'le hais tellement putain. Et plus j'y pense, même une fois dehors, plus j'me sens serré au niveau du pantalon, plus ça me fait un mal de chien.
Je serre des dents et tire une bouchée pour que la nicotine m'aide à évacuer tout cette frustration et colère. Ce n'est pas facile et ça prend du temps à chaque fois. Là, il m'en faut deux à la suite pour pouvoir rentrer et rejoindre ma bien-aimée. J'aimerai tout avouer à ma meuf, ça me ferait tellement du bien, et peut-être que ça irait mieux entre nous. Mais je ne me fais pas d'illusion, elle ne me voudrait plus, ça la casserait un peu de savoir que je lui ai menti. Et elle s'imaginerait trop de trucs, moi avec des mecs par exemple, bref ce serait plus insoutenable que de lui mentir finalement. Alors autant fermer sa gueule et continuer de dormir sur le sofa une fois la nuit tombée. Je me demande jusqu'à quand elle va plus le supporter et commencer à poser des questions. « Pfff... » Je soupire devant le fait accompli : j'suis vraiment dans la merde jusqu'au cou. Autant si j'arrivais à me vider l'esprit une fois à la maison, d'accord. Mais ce n'est clairement pas le cas, les images de la journée m'attaque à n'importe quelle heure, la nuit la plupart du temps, et me fout le cafard.
J'attends encore un peu, respirant un peu plus calmement, et me mets en tête qu'il va falloir partir pour se terrer dans l'appartement. J'enlève donc mon pieds du mur et on y go.
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Dim 17 Nov - 17:53


I feel the shadows hanging over
They're waiting to come closer
To come and take me away.

♪ ― clique


De l’eau coule, froide, sur la peau. C’est avec énergie qu’il se frictionne et ne passe pas plus de temps que nécessaire sous la douche. Il a terminé sa journée alors il est temps de laisser toute trace de ce qu’il a pu tourner au placard. Après s’être lavé les deux, ses cheveux sont encore mouillés quand il sort de la salle de bain, il salue son partenaire de scène et lui laisse la place. Normalement, Ken aurait pris le temps de remettre au moins ses cheveux en place mais il n’a pas le temps. Il a quelqu’un à aller retrouver, tout du moins, si celui-ci n’est pas déjà parti.
Sac à dos – avec ses quelques affaires – sur l’épaule, il guette, en passant les portes, cette silhouette familière qu’il recherche. Une chose est sûre, Ken le reconnaitrait même au milieu d’une foule. Alors, quand il voit l’homme prêt à partir, le blond lève une main en le hélant :
« Hey ! Rodriguez ! » il toussote « Hum … Tony ? »
Ça fait quelques temps que ce drôle de manège a commencé. Cette tension palpable, lorsque leurs regards se croisent. Kenneth ne saurait dire si le caméraman se retrouvait avec une telle chaleur perceptible du simple fait de le filmer, ou bien, si c’est parce que le plus jeune le regardait. Ce n’est pas forcément très net, ou même conscient. C’était juste une fois, au début, par accident. Puis, il avait perçu l’excitation du brun peu avenant, depuis, il ne peut empêcher ses yeux de revenir vers lui quand ils tournent. C’est plus fort que lui, il y a une flamme qu’il ressent dans le regard d’Anthony qu’il ne perçoit pas chez les autres.

Ken mentirait s’il affirmait que ça lui déplaisait.

Il passe ses doigts écartés entre ses cheveux humides, les coiffant d’un geste probablement un peu trop précieux pour un mouvement qui se voulait nonchalant. Suite à quoi, il attrape une casquette qu’il enfile à l’envers sur son crâne, tout en venant à hauteur de l’homme.
« C’est le réal’ qui m’a donné ton nom. » ajoute-t-il avec un grand sourire – il préfère préciser pour ne pas le faire flipper –. Mais très vite, Ken se retrouve à se mordre la lèvre, la faisant rouler sous ses dents. Lui qui avait préparé ce qu’il voulait lui dire, vient de perdre ses mots. Il souffle dans une expiration un tantinet timide « … J’ai vu ce que t’as filmé. » et il ne serait probablement jamais venu le trouver si ça n’avait pas été le cas.
Il y en a des centaines, de films porno, des milliers. Chacun avec leur style, leur lumière mais l’idée demeure généralement la même. Du cul, des peaux qui se mêlent et pas mal de fluides en tout genre. Néanmoins, ce n’est pas ce qu’il a trouvé dans les images du caméraman d’origine mexicaine. Le visage de Kenneth était mis en valeur comme jamais il ne l’avait vu, d’une façon à faire ressortir une émotion que le blond ne soupçonnait même pas.
Et c’était beau.
Si beau que le Bukowski savait ce qu’il voulait. C’est lui qu’il veut, ses images. Il serait parfait pour tourner un clip à envoyer à des boites de mannequinat. Une occasion trop belle pour la laisser passer. Ainsi prend-t-il le taureau par les cornes.

« … Et j’ai grave aimé. » Il hausse les épaules, resserre légèrement son blouson contre son corps – l’air du soir est frais, surtout quand on sort d’une douche – « ‘Fin … J’ai entendu aussi ce que le réal’ en a dit il a un léger rire avant de secouer la tête mais j’suis pas d’accord. C’est vraiment cool, tes images. »
Ken laisse le moment en suspens quelques secondes, cherchant le regard de son vis-à-vis, et il plonge ses mains tatouées dans les poches de son jean large. Presque un baggy.

« ça fait combien de temps que t’es dans le métier ? »
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Dim 17 Nov - 21:32


" Your soul is hunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead.
"
(anthoneth)


J'vais pour me casser, mais j'entends mon nom résonné dans un couloir derrière moi, alors je freine et me retourne, les sourcils froncés. Au début, j'pensais avoir oublié des affaires qui m'appartiennent dans les vestiaires ou le local technique où l'on range tout le matériel. Mais en fait, il s'agit juste du blondinet dont j'vous ai parlé toute à l'heure, celui qui me fait un peu trop bander pour que je puisse l'apprécier. Je lève les yeux au ciel lorsqu'il m'appelle finalement par mon surnom et murmure une insulte tout bas pour extérioriser un peu l'énervement. J'veux pas non plus être viré à cause du témoignage d'un pauvre type comme lui. Bon, qu'est-ce qu'il me veut la tapette ? « Ouai, c'moi. Tu veux quoi ? », que je lâche sur un ton on n'peut plus détaché. J'essaye de faire mon dur, mon caïd, pour pas qu'il se fasse d'idées, mais à l'intérieur j'ai peur, j'frissonne, j'brûle. Et s'il lui prend l'envie de parler de ces regards qu'on s'échange? J'sais qu'il les remarque, comme j'remarque les siens. Mais contrairement à lui, je refuse de vouloir en parler, ni même en penser -même si parfois c'est difficile de s'y obliger.
Le mec se recoiffe, on dirait une poupée putain. Plus gay, je meurs. Ça me laisse un arrière goût en gorge. Une seconde plus tard, je maudis le réalisation de tout ce show pour lui avoir donné mon prénom. Je vous préviens, je fais pas dans la dentelle, alors je vais pas sourire de toutes mes dents rien que pour son joli minois. Je vais être moi-même, j'ai aucune envie de me plier en deux devant ce gars. Directement, je lève un sourcil en l'air, un peu mitigé par ce qu'il vient de me lancer. Ce que j'ai filmé... l'est marrant, j'en filme pas mal des séquences. Faudrait être un peu plus précis, mais pour le moment j'ai pas trop envie de m'attarder avec lui à la sortie du studio. J'dois rentrer chez moi avant de péter un câble. « Hum, ah ouai ? » Je reste distant, comme si les mots n'ont pas de valeur à mes yeux. Pourtant, c'est gentil d'sa part d'aimer les shoots que j'ai filmé au tout début. J'imagine qu'il parle de ceux-là parce que le réalisateur m'avait engueulé et demandé de tout refaire. Double peine. « Merci. », à peine chuchoté, comme si on me l'arrache de la bouche. J'veux juste pas qu'il s'imagine des trucs et qu'il commence à me sauter dessus. Les gars dans ce genre de studio ont pas trop la morale élevée si tu vois c'que je veux dire, alors ça ne m'étonnerait pas qu'ils baisent à gauche et à droite.
Le problème ici, c'est que le blond a l'air de vraiment vouloir parler, apprendre à faire connaissance, et sincèrement c'est pas trop une envie mutuelle. Sorry dude, ce corps est déjà pris, Dieu merci. Je grogne avant d'enchainer rapidement une réponse pour pouvoir me tailler de là. La gênance à son extrême. « Pas longtemps, pourquoi ? » Il n'y a pas grand chose à ajouter, non pas que ma vie soit nulle à chier, mais parce que je ne le veux pas. Je n'le connais pas assez pour qu'il puisse me poser des questions sur ma vie intime. Mais sur le moment, maintenant que ces yeux bleus sont posés sur ma silhouette et que son sourire m'interpelle, j'me sens un peu con. « C'est mon premier job rémunéré. Avant ça, j'faisais des stages sur plateau télé ou ciné. », j'ajoute avec peine, en haussant des épaules. Par contre, s'il s'imagine que j'vais lui retourner la question, il rêve.
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Lun 18 Nov - 16:13


I feel the shadows hanging over
They're waiting to come closer
To come and take me away.

♪ ― clique


Ouf, au moins, le caméraman ne l’envoie pas bouler, c’est déjà ça. Kenneth se dit que s’il était fumeur, lui en taxer une ou lui demander du feu aurait probablement été une très bonne approche, bref.
En un clignement d’yeux, ses sourcils se lèvent avec une sincère surprise. Pas longtemps, vraiment ? Alors, certes, Ken est loin d’être vidéaste et encore moins photographe, cependant, il a des mots qu’il aimerait trouver pour définir ce qu’il a ressenti en visionnant les images réalisées par Anthony. Merde. Comme quoi, le fait qu’il n’ait pas terminé son lycée et qu’il n’ouvre pas souvent de bouquin se ressent sur son vocabulaire. Il est simple, Ken, il se focalise sur d’autres choses que le commun des mortels trouverait sans aucun doute superficiel mais c’est comme ça qu’il se trouve et qu’il se plait.

N’est-ce-pas le plus important ?

« C’est…vachement bien ! Après, je suis pas pro qu’il laisse échapper, dans toute sa sincérité désintéressée qui s’envole comme un souffle mais c’est impressionnant. Ça m’intéresse. »  Ken se rapproche un peu, sans pour autant toucher le brun, il n’aime pas particulièrement forcer le contact chez les autres. Quoiqu’il le fasse avec ceux dont il se sent proche, ou quand le courant semble passer assez bien, néanmoins, à cet instant, il ne veut pas cramer ses chances.
Kenneth sort ses doigts de ses poches bien qu’il y laisse ses pouces, la lisière du jean tombe bas, laissant apparaitre son boxer rouge ainsi que ce creux significatif au niveau de ses hanches ; de bien des manières, l’homme à l’apparence du jeune qui veut faire ‘‘ghetto’’ plus pour le style que par réel mode de vie. C’est dans l’une de ses poches, justement, qu’il trafique, avant de tendre un papier froissé à Anthony.

« J’veux dire, ça m’intéresse de voir ton boulot. Si t’as des liens, des adresses sur le net ou des rush de vidéo, je suis pas contre. C’est mon adresse mail et mon numéro de téléphone. » Griffonné sur le papelard, avec une écriture maladroite que l’on attribuerait presque à un enfant qui a essayé de s’appliquer.
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Mar 19 Nov - 9:51


" Your soul is hunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead.
"
(anthoneth)


J'suis rapide et froid dans mes paroles. J'espère que ça va le faire déguerpir, et vite. J'veux pas m'éterniser cinq cents ans ici, à cette sortie glauque de studio du porno, en compagnie d'un pédé qui ne doit penser qu'à une seule chose. D'ailleurs, il s'approche et j'sens tous mes muscles se tendre irrémédiablement à ce mouvement peu conventionnel. Il fait quoi là ? Mon imagination me joue des tours dernièrement, et cette fois-ci ne manque pas à la règle. Plus proche, comme à l'intérieur du bâtiment, sauf que plus aucune caméra ne nous sépare. Y'a son regard, bleu perçant mais doux, qui m'fixe comme si je suis un oiseau rare. Putain, ça me serre le ventre, à la fois d'une façon agréable et douloureuse. J'sais pas pourquoi, c'est con, j'devrai pas me sentir comme ça. C'est mal. Mais j'peux pas m'en empêcher... et je ne peux rien dire, rien faire. Je reste juste là, planté comme un clou, à le regarder avec un oeil plus inquiet que méchant. C'est à peine si j'entends ce qu'il a à me dire le couillon, le rythme effréné du myocarde recouvrant mon ouïe. « Comment ça, ça t'intéresse ? » J'ai quand même réussi à entendre deux/trois mots, mais pas assez pour comprendre le contexte de sa demande. J'vire au rouge, paniqué. Qu'est-ce qu'il m'raconte ? Il me drague pour de vrai ou je rêve juste un peu trop ? C'est à s'en arracher les cheveux. D'autant plus que le gars -Ken non?- découvre un peu trop son boxer et les tatouages qui se dessinent sur son bas-ventre. Je n'peux que les voir, ils sont là pour cet effet, mais c'est pas bien. Encore une fois, je détourne le regard assez vite pour ne pas qu'il voit ça comme un feu vert. Je déglutie, essayant tant bien que mal de me contenir et de ne pas péter un câble et partir.
Puis, le blondinet finit enfin par expliquer le fond de ses pensées, et ça m'rassure un peu en quelque sorte. Une adresse mail et un numéro... rien que ça ? Ca me paraît quand même un peu suspicieux toute cette histoire. Je fronce des sourcils, ne comprenant pas trop en quoi un suceur de bite serait intéressé par mes images. C'est touchant d'un côté, mais ça fait un peu peur. Je prends le petit papier froissé du bout des doigts, ne sachant pas trop où il a traîné. Avec des gens comme lui, beaucoup de choses se passent dans les poches de jean. « Ok... » Je m'attarde un instant sur les coordonnées, la panique au coeur, et n'ose même pas le regarder en face. C'est trop malsain. C'est trop embarrassant après cette après-midi à le regarder baisé un autre et à y prendre un certain plaisir. J'suis incapable de garder la tête haute, à cause de tous ces regards indiscrets qu'on se lance et que je déteste après coup, à cause de toute cette frustration qui me serre le pantalon. « Ouai, j'ai tout ça. » J'veux partir d'ici, pitié... mais on m'a souvent dit que la curiosité est un vilain défaut, et j'commence à comprendre pourquoi. « Pourquoi ça t'intéresse autant ? » Un lancer, deux coups. Peut-être que je serais plus fixé sur ses intentions. « J'fais pas de porno pour particulier, j'te préviens. C'pas du tout mon truc en fait les mecs à poils qui s'touchent. » Encore moins quand j'suis seul avec eux dans une pièce avec un projecteur. Ici, ça va, toute l'équipe est présente sur le plateau, on va dire que ça aide à ne pas démissionner. J'me montre un peu véhément en fin de phrase, j'grimace, appuyant bien le fait que les pédés c'est pas du tout ma tasse de thé. En vérité, ça m'donne plus envie de gerber et de leur péter la gueule qu'autre chose.
Sauf pour lui.
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Mar 19 Nov - 13:08


I feel the shadows hanging over
They're waiting to come closer
To come and take me away.

♪ ― clique


Il y a quelque chose, chez le brun, qui le laisse pantois, sans trop savoir quoi. C’est dans l’air ou bien dans ses gestes, la manière dont le caméraman réagit envers lui, à ses côtés. Kenneth remarque bien, en cherchant de son regard celui de Tony, comme ses yeux le fuient. C’est bien dommage, parce qu’ils ont une belle couleur, joli dégradé de brun et l’acteur se dit qu’à la lumière, on devrait pouvoir y déceler quelques nuances d’or. Il y a aussi ses couleurs, la façon dont il attrape le papier avec distance. Ken se demande s’il le dérange, ou bien s’il réagit par timidité. Cette seconde idée, aussi simple soit-elle, fait papillonner quelque sensation au creux de son ventre. Adorable. Une simple supposition, probablement fausse, néanmoins, il apprécierait qu’elle s’avère véridique.

Puis, c’est les montagnes russes. Tout d’abord, un gonflement au niveau du cœur, comme un nouveau souffle, heureux de savoir que l’homme a bien des extraits de son travail à lui montrer. Il n’aurait pas pu rêver mieux ! Suite à cela, vient l’assurance de ce dernier quant à affirmer que rien de ce qu’il se passe dans leur studio ne lui plait.

Outch. Touché.

Pourtant, un truc ne va pas dans ce qu’Anthony affirme. Si son premier réflexe instinctif est de se sentir rejeté – quand bien même il n’a dans l’idée de lui proposer qu’une association professionnelle et rien de plus –, tous ces moments, où leurs regards se sont croisés en plein tournage, où Kenneth aura vu, et parfaitement vu, ce renflement oppressant dans le pantalon du caméraman, lui reviennent en mémoire comme une vague qui explose contre un rocher. Comment peut-il affirmer une telle chose étant donné la situation dont ils sont – Ken en est persuadé – tous deux au courant ?

Enfin, c’est une sensation familière qui se rappelle à l’aspirant mannequin. Un pincement significatif au creux du torse. Un ex qui ne s’assumait pas. Quelqu’un de complètement refoulé. Une violence et une détresse mêlée qui ne faisait qu’attiser la tendresse de Kenneth.

Et lui qui se promet de ne plus retomber dans ces travers.

Il se fait des idées, c’est tout ce qu’il trouve à se dire pour remettre son esprit volatile bien à sa place. Kenny lève les mains, les sortants de ses poches, en un signe de reddition « Aucun problème. De toute manière le porno, c’est pas vraiment une catégorie dans laquelle j’ai envie de m’attarder. » Il rit un peu, pour se détendre, pour relâcher cette tension qu’il croit ressentir dans l’atmosphère.

« Ce qui me tente plutôt, c’est le mannequinat. Mais il faut du matériel à envoyer à des studios, des clips, ce genre de trucs que j’ai pas. il lève une de ses mains pour se frotter la nuque l’air maladroit ou le cinéma classique mais pour ça, je crois que je rêve un peu trop aha. »
La tête penchée, il observe Tony par en-dessous, au travers de ses cils, il se pince les lèvres. « Enfin, puisque tu m’as confié un truc, je vais faire de même, donnant-donnant. le blond s’approche alors, calant son poing fermé contre ses lèvres, chuchotant En réalité …. il fait une pause, pour l’aspect dramatique … J’suis même pas gay. »

Sa confidence prend des allures de farce vu comme il prend soin de lui et ses manières. Encore plus quand il se redresse en soufflant du nez de rire, néanmoins, il ne fait que dire la vérité. Finalement, Ken secoue sa main comme pour disperser sa digression.

« En tout cas, j’vais pas te retenir plus longtemps. J’attends tes vidéos. » il cligne des yeux et rit de manière plus libérée « Ah ! Tu dois pas connaître mon nom complet, désolé. Kenneth Bukowski, enchanté. » un nouveau sourire.
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Ven 6 Déc - 22:34


" Your soul is hunting me and telling me
That everything is fine
But I wish I was dead.
"
(anthoneth)


Ben dis donc, on en apprend tous les jours. Le porno n'est pas la tasse de thé du p'tit blondinet ? Ça ne se voit pas, il a l'air de tellement aimer ça à l'écran. Alors, je sais, ce n'est que du théâtre en général, mais quand il me regarde, j'ai parfois l'impression qu'il prend un peu trop son pieds. Mais soit, il remonte un peu dans mon estime à m'avouer tout ça. Après tout, il a beau avoir une gueule de gigolo, peut-être qu'au fond ce n'est qu'un garçon timide. Je déconne, n'allons pas jusqu'à là.
Le mannequinat ? Tiens donc. Je fronce des sourcils, arquant un sourcil, le regard inquisiteur sur son visage et le reste de son corps. Mouai, pourquoi pas. Il est pas à vomir. Mais disons que j'irai pas acheter des fringues si j'vois un mec comme lui poser sur les pubs. Trop efféminé. Moi, il me faut de la testostérone à la Malone, genre les mecs de Diesel, pour m'sentir un peu plus homme. « J'vois... » Sa remarque sur le cinéma pourrait presque me foutre le sourire au visage s'il n'avait pas l'air un peu con en se massant la nuque, comme s'il joue l'adolescent transi. Je grogne dans ma barbe et regarde autre part. N'importe où, sauf lui.
C'est sa réponse à ta réplique sur ton orientation sexuelle qui m'intrigue quelque peu. Je manque de m'étouffer dans ma propre salive. Non, sans blague ? Pas gay ? Arrête, il se fout de ma gueule là... J'sais pas, je voudrais bien le croire sur parole, mais il m'est difficile de le larguer de sa case pédé collée à mon esprit. « Ah ouai, on dirait pas du tout. J'pensais vraiment que t'aimais les teubs. Tu fakes bien en tout cas. Peut-être que t'es fait pour être un grand acteur. » A la fois, je veux croire à mes paroles, mais d'un autre côté je les sais sarcastiques. « Ça m'va, j'y go du coup. Enchanté, Anthony Rodriguez. Écoute Bukowski, j't'envoie ça dès que je peux. » Je lève d'une main ses coordonnées et rebroussent rapidement chemin pour ne pas à avoir à supporter une autre minute en sa présence. « Bye, à demain. »

Ses regards percent encore à travers mon boxer.
Et sa belle gueule d'ange hétérosexuelle me laisse encore le rouge aux joues.
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