six lovers
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Dim 10 Nov - 22:39
Ca faisait des jours qu'il avait tout arrêté. Les cours, l'université, donner des nouvelles aux autres. Artùr préférait le grand air, il préférait tout plaquer pour faire une chose qui le rendait nerveux. Draguer, il savait faire. Allumer aussi mais après, il arrêtait tout. Le grand prince avait peur de l'acte, il avait peur de tout. Gamin effarouché qui voulait devenir grand. 21 ans et une attitude d'ado. Il était majeur. Il faisait ce qu'il voulait quand il le voulait. Il en avait rien à faire du reste. Son ami l'avait poussé à faire ça. Ces castings pour des films pas très moraux. Il avait obtenu un rôle de figurant dans quelques uns. Belle gueule d'ange, mais le casting l'avait encore fait flippé. Peut être parce qu'un type de son rang ne traînait pas là dedans.

Il était dans ce parc, à marcher, à observer autour de lui. Il sortait d'un casting, un énième mais il avait renoncé. Son coeur battait trop vite. C'était encore ce gamin qui n'avait pas confiance en lui même s'il jouait le contraire. Car oui, il ne faisait que ça, jouer, faire semblant, sauf pour les cours quand ça le passionnait. Mais le regard de l'autre qui l'avait détruit adolescent, ne faisait que continuer à peser sur lui. Et se déshabiller, lui faisait peur. Et ça, ça se sentait dans ses castings.

Il fallait qu'il soit fort, qu'il continue à jouer un rôle. Ce n'était pas lui qu'on voulait, c'était le prince Artùr, à l'accent nordique. C'était ça qu'il devait se convaincre mais ce n'était pas encore qu'il allait y arriver.
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Dim 10 Nov - 23:01
Il avait passé la journée à côté du tableau noir pour y écrire les dates importantes concernant la seconde guerre mondiale. Et putain, c'était toujours aussi drôle d'écrire des faits péjoratifs sur son pays de naissance, histoire de bien descendre ses propres racines. Puis, il pouvait pas feindre l'innocence, Wagner : son nom de famille le balançait avant même qu'il ait élevé la voix. On peut pas se cacher, même à l'autre bout du monde, dans le trou du cul de la première puissance économique.

Ok, il avoue : comme trou du cul, y a pire. Bien pire. Même qu'il s'y plaît dans celui dans lequel il s'est fourré, c'est dire.

18h30, c'est la fin des cours pour tout le monde, mais surtout pour lui. La classe se vide comme un lavabo à l'eau souillée, bruits dégueulasses non compris, et le voilà à débrancher la clé USB de son PC pour éteindre le projecteur et remballer ses affaires. La promo d'aujourd'hui était pas trop mal, attentive et participative, ça fait plaisir. Sören, il aime que ses étudiants débattent entre eux dans une joute verbale appuyée par les thèses et les arguments sur les faits historiques. C'est comme ça qu'on éduque les esprits et qu'on aiguise les pensées. Laissons les enfants se forger, il viendra retaper par derrière si le boulot a mal été fait.

Sac en bandoulière sur la hanche, au sortant de l'unif, il emboîte le pas jusqu'à son foyer. Sa chienne doit avoir la dalle, et doit être en train de l'attendre en faisant le pied de grue devant la porte d'entrée, comme un bon soldat. Sören avance droit, jouant des épaules pour éviter de percuter les corps passants, s'engouffrant dans le parc pour faire raccourci jusqu'à chez lui.

C'est là qu'il croit reconnaître un visage familier, du genre qui est encadré par une chevelure brune un peu rebelle et mal coiffée. Là-dessus, l'allemand interrompe sa marche net, haussant deux sourcils étonnés.

- Woaw... Ma vue me joue des tours. T'étais passé où pendant que je donnais cours ces dernières semaines ? Tu t'es perdu dans les champs ?
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Lun 11 Nov - 9:04

Artùr ne pensait pas vraiment aux conséquences de ses actes, à son père et à ses frères, il pourrait toujours trouver un mensonge. Un petit ou un gros mensonge peu importe, ça passerait. Personne n'irait imaginer Artùr faire ça. Et il allait rentrer, rentrer chez lui, ne plus penser à rien. Il réfléchissait trop et il s'angoissait pour rien. Il allait et il voulait y arriver. Soudain, il entendit une voix qui le sortit de ses pensées, une voix familière. Son professeur d'université. Une partie de lui angoissait comme un môme prit sur le fait d'avoir séché et un autre côté avait envie de lui dire qu'il faisait ce qu'il voulait parce qu'il était prince. Ce qui donnait un drôle d'état. Artùr le fixa et il dit:

"Je croyais qu'on vous avez prévenu.... j'ai tout arrêté....."

C'était un mensonge, un gros mensonge même sur un brin d'honnêteté. Oui, il avait tout arrêté mais il n'avait rien dit à personne. Ca l'avait pris tout seul, d'un coup. Son coeur battait quand même, son côté studieux reprenait le dessus.

"Les études c'est pas pour moi... de toute façon, ça serait pour faire quoi? Je sais que je vais finir sur le trône un jour... "

Il s'avançait beaucoup trop vite. Mais c'était pour noyer son mensonge. Et il n'était pas très doué à ce jeu.  
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Lun 11 Nov - 9:54
Ouah, gamin a les chevilles qui enflent c'est pas possible autrement... Wagner garde la tête haute face au petit roi qui semble vouloir gonfler du torse pour se donner de la valeur. C'est ça, fais le fier Lindström, tu n'en tomberas que de plus haut.

- Le jeunot a des plans pour le futur on dirait, je ne suis personne pour l'en empêcher.

Et il ne le ferait pas, même s'il le pouvait, Sören. Il apprécie ses étudiants, mais pas au point de leur courir après en cas de merde ou de changement soudain de voie. Enfin, pour peu qu'on vienne le chercher, ça pourrait se faire, mais en l'occurrence, le suédois n'a rien dit à personne. Il est pas con le prof d'histoire, les rumeurs ne lui échappent pas et la direction n'a jamais fait mention de l'abandon à l'étudiant : il s'est barré sans rien dire, ni plus ni moins.

- Eeet tu veux bien me dire en quoi ça consiste, cette nouvelle occupation qui va te propulser sur la chaise ?

C'est marrant, mais il précise pas de quelle chaise il veut parler. La chaise royale, ou la chaise électrique ? Si t'avais été là en cours petit Artùr, tu le saurais.
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Lun 11 Nov - 21:12

Artùr sentait bien qu'on ne le croyait pas. Il était un menteur pitoyable. Il n'avait jamais réussi à mentir à qui que ce soit. La réflexion de son ancien professeur le fit tiquer. La peur d'être jugé le prit d'un coup. Il répondit:

"Je veux juste être libre de choisir ce que je veux être.... On m'a toujours enfermé dans une case et ça me plaît plus...Mes frères ont plus de libertés que moi..."

Pauvre gamin riche qui voulait se faire plaindre. Artùr donnait une mauvaise image de lui, comme ça. Il semblait être qu'un pauvre petit prince pourri gâté qui voulait s'échappé de sa cage en or. Mais c'était bien plus que ça. Artùr se mordit les lèvres, peu assuré de la réponse à sa question. Quand son ami lui en avait parlé, ça lui avait semblé tellement naturel. Mais là, ça lui semblait stupide, irréalisable. Cependant il répondit:

"Je voudrais devenir acteur... mais pas dans des films d'Hollywood parce que ça donnerait une raison de plus à mon père de m'enfermer quelque part... C'est d'autres types de film que je voudrais faire... mais j'y arriverais jamais..."
 
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